dimanche 4 avril 2010

corrigé par borges


Il y a quelque temps, j'avais écrit, à propos de la JGF à qui Baudelaire dédie ses Paradis artificiels et que l'on pourrait éventuellement lire comme une allégorie de la poésie ou de l'inspiration:
Baudelaire dessinait Jeanne de mémoire dans son exil bruxellois. Et sans doute est-il préférable d'imaginer qu'une « simple mortel[le] » motive la dédicace, que J.G.F. n'est pas pure chimère de papier, mais femme, être de sang, de chair, et de sueur. Il y aurait, sinon, risque avéré, toujours latent chez Baudelaire, de narcissisme. La trajectoire hors de soi tournerait court et retomberait en soi.
J'ai eu à l'intant l'impression de me voir morigéner par Borges en lisant, dans Un libro sobre Paul Valéry (Obras Completas, IV, Emecé, p. 364):
En la página 178, el crítico deplora que cierta imagen cariñosa de Valéry no se refiera a una mujer, sino a la inspiración. Ello es desconocer la naturaleza de las alegorías y de los símbolos que nos proponen verdaderamente una doble intuición, no unas figuras que se pueden canjear por nombres sustantivos abstractos. La hambrienta y flaca loba del primer canto de la Divina Comedia no es la Avaricia: es una loba, y es también la avaricia, como en los sueños.
Parions que je citerai ce texte un jour.

Excipit la borgésienne correction

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